mercredi 15 septembre 2010

De Cracovie à Paris...

Grâce aux talents et aux recherches de Jean-Claude Havy, une personne accompagnée par l'antenne Paris Est de l'association "les petits frères des Pauvres", découvrez ici en images un monument commémoratif, un des signes forts du lien unissant La France et la Pologne dans le mémorial de la déportation et de l'holocauste.


MERCI A L'AUTEUR POUR SA CONTRIBUTION












MONUMENTS COMMEMORATIFS DU PERE LACHAISE

BIRKENAU

Le monument, inauguré le 26 juin 1949, est l’œuvre de Françoise Salmon, elle-même déportée à Auschwitz.

C’est une colonne en lave de Volvic qui évoque une tête démesurée par rapport au corps décharné d’un déporté. Cela exprime la primauté de l’esprit sur la matière qui permet à l’individu de survivre et de lutter contre l’arbitraire et la barbarie.


BUNA-MONOWITZ. AUSCHWITZ III

Le monument, inauguré le 4 février 1993, est l’œuvre du dessinateur-sculpteur Louis Mitelberg dit Tim (29-01-1919 à Kaluszyn(Pologne), 07-01-2002 à Paris).

L’ensemble repose sur un socle de granit et se compose de cinq figures longilignes en bronze. Leurs silhouettes courbées et affaissées témoignent de la souffrance et de l’épuisement des déportés. Un corps transporté dans une brouette nous rappelle la mortalité effrayante de ce camp. La lumière filtrant à travers les personnages et accentue les rayures de leur tenue, souligne la fragilité de leur vie et de leur situation de morts en sursis.

jeudi 29 juillet 2010

Sur les pas de Schindler...

Liam Neeson et Ralph Fiennes , rôles principaux du film

La petite fille en rouge de la scène de la rafle



Liam Neeson incarne Oscar Schindler


Steven Spielberg, sur le tournage

Peu de temps avant le départ , l'ensemble des participants au voyage a vu ou revu le film de Steven Spielberg La Liste de Schindler. Ce film dur et poignant a pu susciter des réactions diverses quant à sa forme. En tous les cas il a provoqué chez beaucoup une émotion très forte. Parmi nous certains ont été bouleversés. Il a permis également à chacun de se préparer à vivre ce mémorial et a montré des lieux que nous nous apprétions à découvrir une fois sur place. Ci-dessous découvrez des lieux où des scènes du film ont été tournées.Pour information, le réalisateur, à l'époque de la sortie du film, a déclaré ne pas vouloir toucher un seul centime sur les recettes du film, déclarant qu'il aurait s'agit là de "l'argent du sang".

Visite du quartier juif de Kazimierz sur le lieu de la scène de tournage de la rafle du ghetto
Le mur des lamentations de la synagogue de Remuh,
les fragments de mosaïques ont servi notamment à l'arrière fond du générique du film
L'usine de Schindler aujourd'hui
Les limites du ghetto de Varsovie où furent tournées de nombreuses scènes du film
Un plan de Birkenau que l'on retrouve dans le film

A la fin du film, les descendants des juifs de Schindler viennent rendre hommage à Oscar Schindler en déposant une pierre sur sa tombre, il s'agit d'une des rares scènes du film tournée en couleur. En 2010 selon le même type de rituel, nous avons rendu hommage aux victimes du nazisme en déposant une bougie sur la stèle de Birkenau qui fait mémoire des millions d'êtres humains exterminés dans les camps.


vendredi 23 juillet 2010

Auschwitz 2010, un mois après



Après notre voyage émouvant et très enrichissant en Pologne, nous nous sommes revus pour un bilan de ce voyage à l’hôtel de ville de Paris le 29 juin 2010. Lors de ce bilan, on a regardé des photos qui ont été prises pendant notre voyage, on a écouté les témoignages des participants et on a senti encore une fois cette belle atmosphère qui s’est créée dans ce groupe en discutant et en rigolant ensemble.


Le bilan m’a montré que ce voyage nous a tous marqués et que pour nous tous, c’était une expérience formidable d’avoir partagé des moments pareils avec ce groupe extraordinaire.


Philipp Wollert

jeudi 1 juillet 2010

"Je voulais me cacher pour pleurer"

J'essaye d'écrire. Je vais faire cette action là par rapport à Auschwitz Birkenau. Je vais faire acte de me souvenir alors que tout demeure. Je me souviens que le jour J comme on dit, je me suis réveillée chiffonnée. Je suis descendue pour le petit déjeuner en me créant un visage que je voulais neutre. Comment dire? Neutre n'est pas le bon mot. Je tenais à me protéger. Ce fut peine perdue. La vision d'Auschwitz Birkenau m'a éclatée le ventre. J'ai eu envie de vomir pendant toute la visite. Ce que je raconte est de l'ordre de l'intimité mais ce n'est pas obscène. Peut être est ce que je me fixe sur mes maux physiques parce qu'il m'est impossible de raconter Auschwitz Birkenau. J'aimerais mais quelque chose en moi s'y refuse. Marcher près des rails, sentir l'air qui a tant manqué durant l'Extermination, je ne sais pas, cela m'a assommée. A un moment donné, j'ai craqué. Je voulais me cacher pour pleurer. Et puis le groupe, c'est à dire nous, c'est à dire vous, nous avons fait un grand cercle. On se donnait ( le verbe donner est chouette) les mains. Je ne sais plus à qui je me suis agrippée mais je me souviens que cet acte fut comme la sensation d'une crème hydratante sur une peau desséchée:un baume protecteur.Sur le chemin vers la sortie ( chemin et sortie ne sont pas les mots réels) j'avais très envie de courir. Il y avait en moi la notion de fugue. J'étais en petits morceaux. Certains de ces petits morceaux qui me constituent n'ont pas eu la croyance de pouvoir prendre l'avion direction Paris en étant entiers. Pourtant ils sont tout petits.
Sandrine Capelle, bibliothécaire

mercredi 30 juin 2010

vendredi 18 juin 2010

Rappelle-toi !

Au moment où nous commençons à penser au 65ème anniversaire de la libération des camps , essayons ensemble aujourd'hui, d'abord, de nous rappeler les événements qu'ils ont vécus, mais profondément comment nous sommes devenus plus homme au coeur de cette entreprise de déshumanisation que le régime nazi voulait leur faire subir. Il me semble tout d'abord qu'au-delà des particularismes nous avons tous été amenés à découvrir si "la femme, l'homme, l'enfant" étaient blond, brun, ou aux cheveux blancs. Dans la vie courante l'homme était-il intellectuel ou ouvrier ? On l'avait mis nu, puis on l'a vêtu d'un pyjama rayé. J'ai découvert dans cette ambiance une richesse, une valeur qui font que maintenant je me sens un peu à l'étroit lorsque je me retrouve dans la vie courante et je me dis RAPPELLE-TOI !

Roland Guerche, bénévole au secteur précarité des pfP de Paris Est

mercredi 16 juin 2010

"Oui la vie vaut la peine d'être vécue"

Jeanette Behar ( à droite) aux côté s de Ginette Kolinka


Les deux dernières réunions auxquelles j'ai asssisté autour de notre invité "Ginette" étaient une préparation de ce voyage.
De ce voyage de 3 jours, restera la journée essentielle du samedi 15 mai. "Voir, écouter l'insoutenable près de notre amie Ginette". Le calme et le respect de chaque groupe sur le sol que nous foulons. "Ils sont liés". N'oublions pas. Et pourtant la vie reprend ses droits. Regardez ce pré émaillé de paquerettes et de fleurettes bleues.
Enfin cette ronde où nous sommes réunis mains dans la mains... Pendant la remise de la gerbe sur la pierre française par Liliane Capelle, s'élève ce si beau chant Yddish.
Puis le soir , jeunes, moins jeunes, anciens réunis autour de Raymond, nous terminons ce voyage dans l'esprit "petits frères".

Oui la vie vaut la peine d'être vécue.


Jeanette Behar a 87 ans , elle est bénévole aux petits frères des Pauvres

Un grand merci Jeanette pour ce témoignage