mercredi 26 mai 2010

En silence, nous parcourons le chemin du souvenir.
Et d’abord, la crainte. Celle de ne pouvoir partager la douleur. L’inconfort d’être ensemble quand je voudrais la solitude. Mais je ne sais alors pas encore que pour supporter l’horreur j’ai besoin de nous.
Non, à cet instant, j’ai comme le besoin de me nourrir d’une souffrance coupable, de ressentir, de macérer la douleur au plus profond, de la porter, seule, pour espérer un instant seulement comprendre.
C’est ça. Souffrir pour comprendre. Mais je ne sais pas encore.
Souffrir pour les faire revivre, toi, mamie Cyla, vous, nous, les millions d’êtres humains.
Nous marchons dans les allées.
A chaque fil barbelé, c’est l’homme qui devient monstre.
La gorge nouée peut faire sortir les larmes, elle garde le goût acre des camps.
Nous rentrons dans un block. Je me perds devant autant de visages sur les murs.
Je pleure ma grand-mère et les millions d’êtres humains.
Je pleure l’homme déporté et je hais l’homme nazi.
Je ne sais plus.
« Nous sommes de la race de ceux qui sont brulés dans les fours crématoires, nous sommes aussi de la race des nazis. » écrivait Marguerite Duras.
Je ne sais plus. Seule. Je n’y arrive plus. Et je vous vois.
« La seule réponse à faire à ce crime est d’en faire un crime de tous. De même que l’idée d’égalité, de fraternité. Pour le supporter, partager le crime. »
Je crois comprendre Duras.
Et je vous vois.
Et je comprends qu’ensemble nous portons l’Histoire.
Et je comprends que j’ai besoin de vous.
Nous déposons des fleurs.
Nous nous prenons les mains.
Et en silence, nous faisons mémoire.
Ensemble, à Birkenau, nous continuons à vivre.
Et alors je comprends. Tout fait sens.
Nous ici, je comprends, et plus tard, je comprends, quand Pierrick chante la fraternité et que Ginette danse le tango, quand il pleut averse à Cracovie et que je ris sous mon parapluie, quand nous mangeons, buvons, rions je comprends.
Je comprends qu’ensemble nous avons fait le voyage de la vie, le voyage de l’Homme.
Alors,
Merci Ginette,
Merci les petits frères des Pauvres,
Merci à nous.

Johanna Baché.


dimanche 23 mai 2010

Lors de la visite des camps, cet homme, Pierrick Pouliquen, nous a accompagné, et a pu profiter du témoignage de Madame Kolinka. Par un mail adressé à madame Liliane Capelle, il nous a exprimé sa gratitude, et surtout ses impressions...


"Chère Madame,

Dans mon pays, la Hongrie, les enseignements sur la seconde guerre mondiale sont très faibles, et la déportation des juifs est un sujet quasi pas évoqué lors de la scolarité des jeunes Hongrois. Le résultat est saisissant: c'est un pays dans lequel l'antisémitisme est décomplexé: on peut l'afficher sans aucune honte.

J'ai vécu l'expérience en Janvier dernier au poste frontière de Arad (frontière Roumanie Hongrie que je passais en train), de plaisanter avec le douanier qui me parlait de Sarkozy comme président; je lui ai répondu en Hongrois "vous ne nous avez pas envoyé le meilleur" sur le ton de la boutade....sa réaction a été "...le problème c'est qu'il vient d'une famille juive...." dit pas du tout sur le ton de la plaisanterie...Cela s'est passe a une frontière, en entrant dans la zone Schengen, en Janvier 2010! Cela fait 9 ans que je vis en Hongrie, et ces situations me bouleversent toujours.

Je ne sais pas du tout comment l'Europe pourrait aider a faire en sorte que tous ses citoyens reçoivent au moins des bases minimum sur le sujet de la Shoah, cela me semble indispensable vu de la Hongrie....

J'avais préparé cette visite depuis longtemps, l'objectif de la visite du camp était pour moi de visualiser enfin ce lieu si important de la mémoire de l’humanité, afin que mes propres yeux soient témoins. J'y emmenerai mes 3 enfants le jour ou ils seront en age de comprendre et ils deviendront temoins a leur tour.

Merci donc a nouveau de nous avoir fait participer a votre visite de groupe.

J'ai eu l'occasion de saluer certaines personnes en partant, mais n'osais pas trop m'imposer, ce mail réparera cette incorrection j’espere.

Félicitations pour l'élaboration du projet avec "les Petits frères des pauvres". J'ai lu les pages internet le concernant avec notamment l'histoire de chaque participant. L'ambiance de ce groupe était très particulière, j'aurais réellement apprécié en faire partie si je l'avais connu depuis le début.

En vous remerciant a nouveau,

Sincères Salutations",

Pierrick Pouliquen

mardi 18 mai 2010

Se souvenir dans la joie

Malgré la gravité du voyage que nous entreprenions et la visite d’Auschwitz, bouleversante pour nous tous, les participants ont su créer un véritable esprit de groupe et tisser des liens d’amitié.












Mme Capelle nous rappelle très justement qu’«il ne faut pas oublier le passé, mais qu'il faut aussi avancer. » Et Mme Kolinka d’ajouter « Il faut vivre. Et rire. » Car à travers ce voyage, son récit et son témoignage, les photos que nous regardons et les noms que nous lisons, « nous faisons revivre toutes ces victimes dont on ne parle jamais » nous dit-elle. « Il faut les faire revivre, mais dans la joie. »

Et de fait, notre séjour a été rythmé par des moments d’échanges, de joie, de rire, d’émotion, de fraternité. Cette fraternité, à laquelle les petits frères tiennent tant, a pris tout son sens durant ce voyage. Chacun d’entre nous, bénévole, membre de l’association, personne accompagnée, était présent pour aider, soutenir celui ou celle qui en avait besoin, ne laissant jamais personne seul. Une fraternité qui a permis à certains d’effectuer ce voyage qui autrement n’en auraient pas eu la possibilité ou la force.



Une fraternité que ce voyage a renforcée.


Jeanette N'Guyen, bénévole aux petits frères des Pauvres

lundi 17 mai 2010

Auschwitz Birkenau : sur les lieux




C’est avec beaucoup d’appréhension et de dignité que nous avons franchi la porte des camps d’Auschwitz et de Birkenau. Tous cherchaient à comprendre la réalité qui se cache derrière les livres d’histoire, mais pour certains, il s’agissait aussi d’honorer les membres de leur famille, en marchant sur leurs pas et en découvrant les lieux où ils ont tant souffert...


Auschwitz

Auschwitz fut l’un des plus grands camps de travail et d’extermination d’Europe pendant la guerre 1939-45. Construit par les déportés eux-mêmes, il abritait des milliers de juifs, de tziganes, et autres communautés persécutées par les Nazis... C’est donc accompagné par notre respectueuse guide, Hedwige, et par le témoignage vivant de Madame Kolinka, que notre groupe commença la visite d’un foyer de terreur et de haine, de camps qui sont la preuve matérielle de la douleur et de la déshumanisation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants. Pendant plusieurs heures, nous avons vu la mort en face...


L’inscription sur le portail du camp : « Arbeit macht frei », « Le travail rend libre ». Les regards se baissent : on commence à entrevoir l’horreur, la cruauté et la haine qui règnent dans ce lieu. Quelques mètres plus loin, une photo d’un orchestre : les déportés entraient dans le camp au rythme de la musique, avec l’interdiction totale de jeter un seul regard sur les officiers qui, debout devant la porte, menaient les foules vers le lieu où s’effectuait la « sélection ». Seuls les personnes ayant entre 15 et 45 ans étaient forcées au travail dans le camp. Pour les autres, c’était la mort.



Madame Kolinka, d’un pas assuré, semble affronter le lieu, le défier du regard : « C’était vraiment une usine. Une usine de la mort. » soupire-t-elle. De fait, l’extermination des juifs est un processus ignoblement mais parfaitement organisé : les blocs se suivent, alignés, et offrent le spectacle affreux d’un meurtre organisé, avoué. Au sein des communautés, les Nazis en désignaient certains, appelés les « Kapos » pour leur infliger la pire tâche qui soit : persécuter les autres, et veiller à ce que chacun soit humilié, battu, avant d’être abattu... Les membres du groupe sont comme foudroyés, les expressions sont figées, les regards incrédules devant une telle terreur : 1 100 000 sur les 1 300 000 ont trouvés la mort. Dans les blocs réaménagés, on peut voir les cheveux arrachés pour être ensuite vendus sous forme de tissus, les tas ignobles de chaussures d’enfants retrouvés sur les lieux, les prothèses et les béquilles entassées, tant de visions d’horreur qui tétanisent, horrifient, mais qui ont le pouvoir d’imposer dans les consciences la réalité d’un évènement, mais aussi d’une idéologie contre laquelle nous tous devons lutter, en commençant par ses premières manifestations : exclusion, stigmatisation, intolérance, et racisme... Dans le bloc n°4, une phrase prononcée par l’écrivain et philosophe espagnol Georges Santayana, a été écrite en gros caractères sur le mur : « Celui qui ne fait pas mémoire du passé est condamné à le revivre. »

Birkenau


Avant même que l’on passe le grand portail, en suivant les rails par lesquels passaient les convois où étaient enfermés des milliers de déportés, on est confrontés à l’immensité du camp, aux formes inquiétantes des blocs : l’endroit est parfaitement entretenu, mais il respire la saleté et la haine... Une large route en terre, dont on ne voit pas le bout, traverse le camp, suit le trajet des rails, et semble se jeter dans la forêt, où l’on aperçoit les vestiges des chambres crématoires. C’est ici que les Nazis brûlaient les milliers de corps dont ils avaient prémédité la mort.


Madame Kolinka, en prononçant des mots terribles, de par leur exactitude et leur précision, nous mène à travers les lieux où elle a vécu son internement : elle raconte les violences terribles auxquelles elle a assisté, les conditions de vie effroyables des internés, entassés à 18 sur des planches de bois superposées, subissant l’humiliation quotidienne...


C’est par son témoignage que l’on entrevoit l’horreur de l’entreprise nazie : avec regret, elle raconte : « voir les dizaines d’enfants avancer sur le chemin de la mort ne me procurait plus aucun chagrin : je me disais que c’était comme ca... » La déshumanisation fut complète, radicale, et l’endroit nous le fait bien comprendre.


Au bout de la route qui traverse le camp a été érigé un monument au pied duquel sont alignées des pierres, sur lesquelles il y a des inscriptions : sur celle consacrée a la France, il est écrit : «Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d’hommes, de femmes, et d’enfants, en majorité des juifs de divers pays d’Europe soit à jamais pour l’humanité un cri de désespoir et un avertissement.». Tous ensemble nous y avons déposé des fleurs, puis des bougies. Madame Kolinka a demandé une minute de silence, et tous, en se tenant la main, nous avons montré que l’espoir existait et que la fraternité, l’amitié, nous serviraient d’armes contre le racisme, la violence et la haine.



Josué Serres, étudiant

dimanche 16 mai 2010

Vers Auschwitz

"J'étais devenue insensible et inhumaine"

15 mai au matin. Nous sommes dans le bus qui nous conduit à Auschwitz. Chacun se prépare intérieurement à affronter cet événement. Chacun sait bien qu'il s'apprête à vivre le coeur de ce voyage, l'enjeu essentiel de la mémoire et de la transmission pour chaque génération. Sur la route nous écoutons Mme Kolinka qui livre à nouveau un puissant témoignage que nous n'oublierons jamais. Elle se livre avec une grande simplicité et s'adresse à nous comme si nous étions ses proches. Pourtant ses paroles sont terribles, elles décrivent l'horreur... Paradoxe que ce détachement dans le ton et cette gravité de l'histoire mêlés qui laisse sans voix. Comme toutes les personnes qui ont connu une grande souffrance, une expression revient souvent dans son récit: "immunisée contre la souffrance". Comme si sa déportation dans le camp de Birkenau l'avait, tel un vaccin, "immunisée" contre tout ce qui allait suivre. Mme Kolinka parle des travaux forcés, des coups reçus, de tous ces jours passés le ventre creux. "S'il y avait de l'herbe à Birkenau, nous l'aurions mangée". Elle parle du quotidien du camp, décrit dans le détail les événements, ces éléments concrets et précis qui seuls peuvent faire réaliser l'atrocité et la descente aux enfers que fut cet internement. Dans le camp tout était prémédité, planifié et programmé pour la mort. L'humain avait disparu. "Nous étions devenus des bêtes. On ne savait plus ce qu'était un regard humain". Ce témoignage nous place au cœur de ce voyage, de ce grave mémorial pourrait-on dire... Grâce à ce témoignage nous rentrons maintenant dans une démarche de relecture et de faire mémoire. C'est à nous maintenant de franchir, en ce jour de mai 2010, les barrières d'Auschwitz. Quelque soit notre âge et notre vécu, nous allons commémorer cette page de l'Histoire mais aussi dans la pudeur et le silence, faire mémoire de la nôtre...
"Celui qui ne fait pas mémoire de sa propre histoire est condamné à la revivre" George Santayana.

Pierre Vaccaro, salarié aux petits frères des Pauvres

Agata Jakimuik et Kamila Gralewska


Kamila



Agata est une benevole et Kamila est coordinatrice a Lublin chez les petits Freres des Pauvres en Pologne.


Comment avez-vous été mises au courant du projet de Auschwitz?
Nous sommes des petits Freres de Pauvres de Lubin. Et dans notre programme il y avait ce séjour avec les petits frères des Pauvres de France pendant trois jours a Cracovie.
Quelles sont vos motivations pour participer a ce projet?
La curiosité de partir avec un groupe francais. Voir pour la première fois le camp de concentration d'Auschwitz. Cotoyer des personnes occupant de personnes agées
Qu attendez-vous de ce voyage?
Une experience très curieuse.

Maria Madej et Waleria Sidor



retraitées

Comment avez-vous été mises au courant du projet pour Auschwitz?
Nous faisons parties de la fraternité de Pologne et avons ete conviées à participer a ce projet.
Quelle sont vos motivations pour participer à ce projet?
Connaître l'histoire des juifs pendant la seconde Guerre Mondiale et connaître la culture des Français ainsi que leurs moeurs.
Qu'attendez vous de ce voyage?
Une experience très curieuse

Stanislawa Dalmata


retraitée
Comment avez-vous été mise au courant du projet pour Auschwitz?
Je participe aux voyages avec Les Petits Freres des Pauvres de Pologne.

Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet?

Apprendre la culture d un pays (la France) et connaître l'histoire d Auschwitz.
Qu'attendez-vous de ce voyage?
Une expérience très curieuse.

vendredi 14 mai 2010

Sandrine Capelle


26 ans. Bibliothécaire.

Comment avez vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Par ma mère, Liliane Capelle.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
65 ans après la libération des camps, je voulais me rendre compte par moi même de cette réalité, notamment en entendant le témoignage d'une réscapée.
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Un échange vivant pour se souvenir dans le présent et dans le futur.

Liliane Capelle


62 ans. Adjointe au maire de Paris.
Comment avez vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Je suis avec les petits frères à l'origine du projet...
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
toute ma famille a été déportée depuis la Pologne. Il m'a semblé important que, 65 ans après la libération des camps, un acte fort soit posé. J'ai voulu partager ce moment, d'abord avec ma fille, et puis avec un groupe intergénérationnel. Cette terrible histoire nous concerne tous.
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Un échange, une mémoire, et du courage pour continuer les actions que je mène. L'exemple de ceux qui sont revenus nous force a être vigilant et réactif face a toute forme d'intolérance.

Barbara Bringuier


40 ans, coordinatrice internationale aux petits frères des Pauvres

Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Du fait de mes activités profesionnelles chez les petits frères des Pauvres, je suis l'ensemble des projets internationaux mis en place par les frats et les associations amies. De plus, j'avais déjà eu l'occasion de travailler avec l'équipe de la frat Est sur le projet Toronto.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?

Vivre un projet intergénérationnel dont les participants sont divers (jeunes français , allemands, polonais, personnes âgées polonaises et françaises).
Vivre un projet mémoire. Je pense qu'il est du devoir de chacun de se souvenir de cette période de l'Histoire pour espérer que cela ne se reproduise plus. Vivre ce projet avec un tel groupe est un peu une "chance" pour l'histoire de chacun.
Vivre un projet international. J'ai hâte de rencontrer nos amis polonais.
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
J'espère que ce voyage sera une expérience de partage, de rencontres et de fraternité.

Jean-Claude Havy


60 ans retraité

Comment avez-vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Par Eugène en 2009
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
L'occasion d'aller en Pologne sur un site historique
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Pour mieux comprendre les motifs et les moyens mis en oeuvre pour la solution finale

Pierre André Maurel


70 ans. Grandes vacances définitives....

Comment avez vous été mis au courant du projet pour Auschwitz ?
Par Michel Villalon
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Pour me rendre compte de la tyrannie subie...
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Un complément d'information...

Pierrick Rohel


62 ans. retraité. Ancien cuisinier

Comment avez vous été mis au courant de ce projet pour Auschwitz ?
Par la fraternité
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
J'aimerais pouvoir prouver par ma présence en Pologne l'existence si besoin est, que les camps ont bel et bien existé, et en même temps, en tant que chrétien, de m'associer a la communauté juive qui a subi la Shoah...
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Continuer à prouver que l'histoire n'est pas que des écrits, mais souvent la pure réalité. Pouvoir dire aux gens : oui je l'ai vu ! oui je suis certain de l'existence de ce que je vois, et de ce qui est écrit !

Raymond Penhard


46 ans. Directeur de la fraternité Paris Est.


Comment avez vous été mis au courant du projet pour Auschwitz ?
Dès le départ, de part ma fonction, eugène Bertoux (président de la fraternité) m'a informé de l'intention de Mme Capelle de proposer aux petits frères des pauvres un projet intergénérationnel pour faire mémoire de ce que fut la Shoah et découvrir la Pologne d'aujourd'hui
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Donner et recevoir. Porter un regard vigilant sur l'Histoire, et recevoir un témoignage vivant. Motivé par le plaisir de la rencontre et curieux de découvrir.
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Des émotions pour graver en moi cette réalité inacceptable que fut la Shoah. Et pouvoir transmettre a mes enfants ces témoignages.

Olivier Larsonneur


84 ans, professeur d'anglais retraité de l'éducation nationale , bénévole chez les petits frères des Pauvres


Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Par Marie-Grâce Ravanello qui est salariée aux petits frères des Pauvres.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Ayant eu 19 ans au moment du 8 mai 1945 et donc connu et subi l'occupation , je voulais voir au plus près les vestiges et les preuves de l'abominable. Envie aussi de connaître la belle ville de Cracovie que vantent les guides touristiques.
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Beaucoup. Essentiellement la compréhension de visu du pourquoi des camps et des raions qui ont conduit à la shoah. Mais aussi c'est mon premier contact avec la Pologne dont je suis désireux de comprendre (un peu) la personnalité, les coutumes...

Michelle Zimmermann


65 ans. retraitée.
Comment avez vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Par Eugène Bertoux...
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
L'histoire, le souvenir du passé, qui peut être encore présent.
Qu'attendez vous de ce projet ?
De l'émotion, du recueillement, de la réflexion, et aussi un rendez vous avec mes origines...

Georges Guerchson


Retraité


Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
A la soirée des voeux par Eugène
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Mon grand-père a été déporté dans ce camp
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Rendre hommage à tous ces gens déportés

Philipp Wollert

20 ans, service civil allemand aux petits frères des Pauvres
Comment avez-vous été mis au courant du projet Auschwitz ?
Dès le début par notre directeur
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
La mémoire pour tous ceux qui ont été tués à Auschwitz. Discuter avec les personnes qui ont survécu. Il y a toujours quelque chose à apprendre, et il ne faut pas oublier.
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Un séjour très intéressant, avec des participants différents et intéressants qui peuvent raconter et témoigner. Profiter de l'expérience des témoins tant qu'ils existent encore.

Roland Guerche


73 ans, chef comptable à la retraite


Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Par les petits frères des Pauvres où je suis bénévole sur le secteur précarité
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
En souvenir de la guerre que j'ai vécue un peu
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Découvrir le lieu de souffrance des femmes, des enfnats et des hommes en marge de la société

Philipp Meschede


20 ans, Service social avec ASF - "Zivi" dans le foyer Le Pont

Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Par Philipp Wollert qui fait son service civil aux petits frères des Pauvres
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Imaginer l'Histoire de manière plus réaliste pour visiter Auschwitz.
Discuter avec des gens de nationalités différentes de ce sujet.
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Une bonne expérience avec un groupe très sympa; avoir quelques impressions de Pologne...

Hélène Zelmanovitch


68 ans.
Comment avez-vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Par Eugène Bertoux, que je remercie
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Je suis juive, je voulais rendre un hommage aux membres de ma famille qui sont morts a Auschwitz
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Comprendre pourquoi ...

Jeannette Nguyen


31 ans, Assistante de direction

Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Par les petits frères des Pauvres
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Une prise de conscience de la nécessité d'un devoir de mémoire et tenter de se rendre compte de la tragédie que représente Auschwitz.
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Ne jamais oublier, être toujours vigilant et tolérant.

Jacqueline Roger


57 ans. Demandeur d'emploi
Comment avez vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Eugène Bertoux m'a mis au courant...
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Par solidarité pour une amie juive et ceux qui ne sont pas revenus.
Qu'attendez vous de ce voyage ?
Vouloir que le monde change, avec l'amour du prochain.

Jeannette Béhar


87 ans , retraitée


Comment avez-vous entendu parler de ce projet ?
Par les petits frères des Pauvres
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Des raisons familiales (déportation)
Qu’attendez-vous de ce voyage ?
Voir, savoir, faire un pélerinage, ne jamais oublier...

Christian Prabel

Acheteur cosmétique ( l'Oréal), 49 ans.
Comment avez vous été mis au courant du projet pour Auschwitz?
Par le biais de l'association des Petits Frères des Pauvres dans laquelle je suis bénévole.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet?
J'ai beaucoup lu, écouté, regardé à propos des camps d'extermination, j'ai besoin de "visualiser".

Christiane Passirani

Christiane est bénévole auprès des personnes en précarité ainsi que dans l'accueil et de l'information des nouveaux bénévoles

Comment avez vous été mise au courant du projet pour Auschwitz ?
Par l'association, Pierre Vaccaro.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet ?
Ce voyage va me permettrede découvrir un lieu où tant de personnes ont souffert et souffrenbt sans doute encore de leur passé. Mais aussi de pouvoir transmettre ce message d'espoir aux plus jeunes, c'est-à-dire :"on peut toujours s'en sortir car suite au témoignage de Mme Kolinka et bien d'autres encore, on se doit d'aider ceux qui se laissent mourir ou qui n'ont plus goût à la vie. Je suis là pour entourer également ceux qui auront du mal à supporter certains moments du voyage, notamment lors des visites, les soutenir, les rassurer.
Qu'attendez-vous de ce voyage ?
Que de telles atrocités ne se reproduisent plus jamais.

Maïlys Carles


Pierre Vaccaro

Marc Ducrocq

Johanna Baché


Ginette Kolinka


85ans retraitée (grand témoin)

Comment avez-vous été mise au courant du projet pour Auschwitz?
C'est l'Union des Déportés d'Auschwitz (UDA) qui m'a proposée d'accompagner le groupe.
Quelles sont vos motivations pour participer à ce projet?
Rappeler où mène la haine de l'autre.
Qu'attendez-vous de ce voyage?
Aux enfants, j'aimerais dire "attention, réfléchissez". Aux adultes s'ils sont là, c'est qu'ils sont intéressés par cette tragique période.

Josué Serres


Témoignage de Mme Kolinka

Mme Kolinka

Un groupe concentré sur des propos puissants


Le 20 Avril, l'ensemble des participants au projet a été invité à rencontrer Mme Kolinka, qui nous a fait l'honneur de partager son témoignage, véritable message de tolérance, de respect, et de fraternité.


Mme Ginette Kolinka, qui a été déportée à Auschwitz le 31 juillet 1944, et qui participe au projet comme grand témoin, a raconté son histoire et en a tiré un enseignement tant pour les plus jeunes que pour les plus âgés. Soulignant l'importance de transmettre une telle expérience à la jeunesse, elle a parlé de sa crainte et de sa haine du racisme ainsi que de sa détermination à lutter contre toutes formes de xénophobie, lutte qui pour elle prend la digne forme du témoignage.
Josué Serres, étudiant.